ANACOFI Rapport Public Septembre 2015
2014 aura été une année que j’oserais qualifier d’année du retour à la normale et de combative.
Economiquement, elle est normale car elle marque le retour à une composition des chiffres d’affaires plus classique que celle constatée en 2013, qu’elle confirme les seuils élevés de parts de marchés de nos professions et leur utilisation par les autres acteurs de l’écosystème.
Nous avons également assisté à un retour à la croissance des niveaux médian et moyen de chiffres d’affaires. Pour autant le niveau médian qui avait décroché en 2013, reste de 20% inférieur à ce qu’il était il y a une demi-douzaine d’année, quand le niveau moyen est supérieur de 10% par rapport au niveau de époque. Dans ces conditions, le phénomène de concentration du revenu entre les mains d’un petit nombre, sans disparition des plus petites entités économiques continue. Cette tendance de fond doit être comprise et analysée par nos organisations, les professionnels eux même et par leurs partenaires.
Notre étude, grandement affinée, nous permet de pouvoir percevoir bien d’autres phénomènes. Aussi avons-nous décidé d’intégrer plus que les autres années nos analyses et nos données dans ce rapport public.
Toutefois, ces analyses ne peuvent bien se comprendre qu’en notant que nos métiers sont des acteurs d’un marché qui pèse sur plusieurs centaines de milliards d’actifs, à l’intérieur duquel nos métiers représentent entre 10 et 30% de part de marché selon les cas.
A l’intérieur de ce compartiment de marché, l’ANACOFI, c’est aujourd’hui plus de 45% de ce qui se fait en finance, environ 30% du courtage en assurance-vie, la même chose en courtage bancaire et même en immobilier, nous ne sommes plus un acteur secondaire puisque nous approcherions de 5% du marché total français or, il n’est pas pleinement intermédié.
Le chiffre d’affaires global de nos membres se rapproche des 2 milliards dont presque 1 milliard pour les seules maisons mères et le volume des actifs intermédiés sur un an, tous domaines confondus, dépasserait aujourd’hui 35 milliards d’euros. Au niveau de l’emploi nous représentons de manière certaine, avec nos seuls emplois « cœur de métier » rien moins que l’équivalent de 10% de l’emploi généré dans les compagnies d’assurance. Si on ajoute les emplois connexes à nos métiers de base, nous pesons environ 40 000 emplois, soit autant que le monde de la gestion financière.
L’ANACOFI est donc aujourd’hui un acteur économique de poids, en pleine évolution mais mature, parfaitement intégré dans divers écosystèmes et en charge d’une large part de l’accompagnement de l’épargne et de l’investissement mais aussi, du financement et de l’accompagnement des entreprises et des entrepreneurs.
Ceux qui le nient encore, font une erreur lourde. Fort heureusement, nous avons pu constater de nombreux signes en 2014 et encore plus en 2015, de ce que les autorités ont bien compris notre réalité.
… Actions syndicales …
L’économie n’est pas tout. 2014 fut également une année politique, d’action réglementaire et de production plus « technique ».
L’année écoulée aura été, comme jamais, une année de combat pour la survie de nos métiers, de négociation avec les autorités, de représentation et d’explication.
Par la force des choses elle aura également été une année d’attente de résultats, de ce fait, nous avons beaucoup été interrogés au sujet de ce qu’il convenait d’adopter comme stratégie pour le futur par les chefs d’entreprises.
Nous avons également, comme jamais, couru en tous sens et dans de nombreux pays en plus de la France pour remplir notre mission.
Nous avons enfin, dû renforcer nos moyens et la collaboration avec d’autres, en vue d’atteindre les objectifs qui nous avaient été fixés par la profession et défendre ce modèle français, si efficace pour les entreprises comme pour les épargnants et les investisseurs, qui, au commencement de l’année, semblait bien esseulé.
En Assemblée Générale, j’avais promis que s’il le fallait, nous mettrions de côté certains développements et travaux pour mettre toute notre énergie dans l’action. C’est bien ce que nous avons choisi très vite de faire. Cependant, devant l’obligation de répondre aux sollicitations de l’AMF, puisque l’accord fondateur de l’ANACOFI-CIF était à renégocier, nous avons en même temps engagé un travail de réflexion et d’analyse totale de nos outils et modes de fonctionnement.
Pour preuves de notre crédibilité et de l’efficacité de nos actions, quelques semaines après notre Convention de l’année dernière, j’étais élu Président de la fédération européenne (FECIF) sans être initialement candidat et 2 mois plus tard, nous obtenions un siège au Comité Consultatif du Secteur Financier (CCSF).
Dans nombre d’autres univers également nos actions auront marqué un tournant. On pourrait citer par exemple notre participation active à l’action des entrepreneurs et aux premières manifestations de patrons jamais vues.
Un rapide comptage de nos actions a entre autre permis de constater par exemple que, tout au long de cette année folle, certains membres de notre équipe ont consacré l’équivalent d’un temps plein à des actions pures au nom du métier (réunions ou commissions, journées réglementaires, séances d’interview en studio ou en présentiel salons, conférences nationales, ou même en Italie, à Monaco, en Suisse, en Espagne et naturellement à Bruxelles).
Pour tout cela, je renouvelle mes remerciements à tous.
Une année de résultats …
A l’arrivée, la Directive MIF, certes pas définitivement validée, n’aura pas été complétement favorable à nos positions et avis, mais on ne parle plus d’une élimination de nos modèles de rémunération et le projet de texte d’application du super régulateur qu’est l’ESMA (dont j’ai longuement rencontré le Président et le responsable du projet MIF au nom de la FECIF) est revenu à plus de « raison » sur différents aspects.
A l’arrivée, la négociation avec l’AMF et l’analyse complémentaire menée ont conduit à une réécriture et à une redéfinition intégrale des procédures et moyens. Le Règlement Intérieur a par exemple été réécrit 4 fois cette année, un grand projet numérique défini, nos moyens de communication revus, plusieurs embauches faites, etc … et ce, alors même que le contrôle AMF se soldait par une absence de reproche qui aurait pu nous laisser nous endormir sur nos lauriers et nous contenter des quelques évolutions demandées à toutes les associations.
A l’arrivée pour finir, nous sommes installés et reconnus dans bien plus d’endroits et d’organisations que nous ne l’aurions imaginé il y a peu encore : commissions liées à la Commission Européenne, CCSF, CGPME, divers Think Tanks et associations, inscrits au registre des associations représentatives ou habilitées auprès des instances européennes mais également de l’Assemblée Nationale française et nous avons co organisé des évènements avec un nombre incroyable d’organisations et fait passer tellement de messages qu’il serait quasiment impossible d’en tenir la liste exhaustive dans le présent document.
… les débuts de 2015 …
Nous tâchons d’avancer à marche forcée et de mettre en place tout ce qui avait été prévu, c’est-à-dire rien de moins qu’un nouveau système de gestion des formations, une réécriture de nos systèmes informatiques et un siège de l’association repensé et agrandi.
Les équipes, aussi bien de salariés que d’élus ou de bénévoles ont été fortement remaniées et renforcées.
Sur le terrain, nous continuons à travailler sur les nombreuses Directives européennes en cours de rédactions et sur plusieurs textes nationaux.
Une grande action auprès de l’Assemblée Nationale et du Sénat a été menée, dont les résultats sont allés au-delà de nos espérances et nous avons bénéficié de nouvelles nominations, toutes choses qui nous impliquent de plus en plus dans les institutions de notre pays et assurent notre représentativité et notre reconnaissance.
Pour preuve, nous avons participé à une réunion « de travail » à l’ONU, organisée par la CIFA et la FECIF (qui aurait imaginé voir nos métiers à l’ONU il y a 10 ans), j’ai eu le plaisir d’être reçu longuement par le Président de l’AMF puis invité à une réunion de travail et à un dîner de travail avec le Vice-Président de la Commission Européenne, en charge des TPE/PME et de la simplification de la réglementation (parmi seulement 8 représentants des secteurs TPE/PME français qui comptent à ses yeux), nous avons encore rencontré un Commissaire Européen, sommes intervenus à la tribune des Rencontres Parlementaires sur l’Epargne, etc …
Enfin, l’ANACOFI a dernièrement été partenaire d’une séance exceptionnelle à l’Institut de France et vient de recevoir 3 propositions de postes dans des institutions dont l’une vient de devenir réalité. Nous aurons donc un siège au Conseil National de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche.
Qui peut encore douter de notre action et qui parlera encore de la non reconnaissance de nos métiers?
Accéder au rapport public dans son intégralité: rapport public sept 2015
ou sur le site internet de l’Anacofi: ANACOFI